jeudi 27 février 2014

dimanche 9 février 2014

Soixante-Cinq (2014)



L'absinthe Soixante-Cinq revient dans une version 2014 fraîchement débarquée. Cela faisait un moment que je voulais goutter cette absinthe que l'on qualifie de petite sœur des parisiennes. L'arrivée de ce nouveau millésime sera donc la parfaite occasion de se lancer.

Photo par Vert d'Absinthe


Comme toutes les production de chez Vert d'Absinthe, la Soixante-Cinq s'inspire d'une recette historique.
Elle est distillée chez Paul Devoille comme la coquette, l’enjôleuse ou encore la désirée. On y retrouve donc les caractéristiques de chez Devoille ; alcool de vin très rond, trouble opaque et laiteux.
Pour cette version 2014, la soixante cinq revient dans une bouteille transparente qui rappelle les premières versions de 2008. Cette nouvelle bouteille nous permet d'admirer ce vert foncé, qui rappelle un peu la Verte de Fougerolles, assez rare dans l'absinthe, et toujours obtenue naturellement, bien entendu.







En débouchant la bouteille, on sent bien le parfum d'anis accompagné de notes mentholées. On perçoit également des notes d'angélique, déja très caractéristiques des versions précédentes.
En bouche, on retrouve ce coté mentholé sans être toutefois trop persistant. La plante d'absinthe vient s'installer dans un second temps ; le final nous laisse un mélange entre absinthe et menthe poivrée,  c’est frais, très légèrement épicé, la longueur en bouche est bonne. On sent qu'elle est récente, l'ensemble est équilibré et finalement assez doux pour une herbacée.

Moins percutante que les parisiennes, cette soixante-cinq n'en reste pas moins une vrai réussite, surtout à ce prix ; compté 44€ la bouteille.
Personnelement je la garde pour les beaux jours, elle sera parfaite pour cet été.






dimanche 2 février 2014

Pernod Fils 1900




http://www.museeabsinthe.com/images/Pernod-CPA-_1.jpg
L'absinthe Pernod-fils est sans doute la référence des absinthes historiques. Riche d'une histoire qui commence à la fin du 18ème siècle avec Henri louis Pernod, l'absinthe Pernod Fils va petit à petit devenir l'une des absinthes les plus populaire de son temps. Sa production ne cesse de croitre pour connaitre son apogée, début 1900.
Les descendants d'Henri-louis Pernod vont former une véritable dynastie autour de l'absinthe. Gempp-Pernod, Legler-Pernod, Edouard Pernod, autant de noms qui vont porter le nom de Pernod en véritable égérie de l'absinthe mais qui va également occasionner de véritables guerres commerciales au sein du clan.
Mais au milieu de toutes ces appellations, l'absinthe Pernod-Fils de Pontarlier va se démarquer par sa popularité et sa qualité devenant l'une des absinthes les plus consommées de la belle époque.
Ci-dessous quelques photos de la distillerie Pernod-Fils à Pontarlier.







La bouteille ci-contre est une bouteille de 50cl datant approximativement de 1900.
Déjà vidée d'une partie de son contenu à cause de l'évaporation, le niveau de la bouteille atteint les 2/3, 3/4 ce qui laisse encore largement de quoi apprécier le précieux nectar. Plus de 100 ans séparent donc la mise en bouteille de son ouverture.  Le bouchon commence à suinter et une odeur d'anis s’échappe de la bouteille, il est donc largement temps de mettre fin à ses souffrances.
 Extraire le bouchon d'une telle bouteille n'est pas chose simple ; tir-bouchon à lame obligatoire pour ne pas risquer de réduire le bouchon en miette(à ce propos merci à Vert d'Absinthe pour le coup de main). Vous pouvez voir sur la photo l'effet du temps et de l'alcool sur le bouchon après avoir séché.
Un léger dépôt dû au temps s'est formé et semble stagner dans le fond de la bouteille, certains préféreront donc transférer le contenu dans un autre contenant après filtrage.




De la préparation à la dégustation tout est un véritable plaisir. La couleur, tout d'abord, a évoluée vers un jaune feuille morte très caractéristique des absinthe pre-ban. Le trouble est très beau et dégage des senteurs très florales.
 La Pernod-Fils de cette époque se caractérise par un anis vert de grande qualité, qui domine dès le départ. En bouche, l'anis est très gourmand, les notes herbacées de grande absinthe, puissantes sans être trop amer, viennent s'installer ensuite pour s'éterniser ; sans doute la plus belle longueur en bouche que l'on puisse trouver. Le vieillissement de l'alcool rend le tout très rond.
L'ensemble est difficile à décrire car l'effet du temps a décupler les arômes tout en arrondissant le tout. L'expérience est unique. Un vrai plaisir que je souhaite à tous les amateurs d'absinthe.